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Sens suprême éveillé

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Synopsis
Orphelin de père et de mère à l’âge de trois ans, Patrick fut confié à ses tantes, qui ne l’aimaient guère. Il réussit tant bien que mal à survivre dans cet environnement hostile. Une fois majeur, il voulut récupérer son héritage, mais il découvrit que sa tante l’avait déjà dérobé. Chassé de la maison, il dut lutter seul pour subvenir à ses besoins, animé par un seul objectif : se venger. Cependant, il trouva la mort par accident lors d’un braquage. Lorsqu’il rouvrit les yeux après sa mort, il n’était plus sur Terre, mais à Eridoria, un monde de fantaisie où la magie et l’épée régnaient en maîtres. --- « Déon, unh… Je jure de réaliser tes vœux. » Patrick venait de se réincarner en Déon, un jeune garçon aspirant à devenir fort. Il possédait une compétence innée qui, au premier abord, paraissait insignifiante. Parviendra-t-il à atteindre son objectif sans sombrer dans les ténèbres ? Et jusqu’où cette mystérieuse compétence, Amélioration des sens, le mènera-t-elle ?
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Chapter 1 - Chapitre 1 : Déon

"Si seulement j'avais un bon talent... Papa, maman, je suis désolée. Je voulais seulement vous rendre fiers", dit Déon en restant allongée au pied de la montagne. Le sang ruisselait de sa tête, là où il s'était fracassé contre le rocher. Jambe cassée, côte fêlée, plusieurs blessures par-ci et par-là. La quantité de dommages qu'avait subie son corps était stupéfiante. Seul Dieu savait pourquoi il n'était pas encore mort. Mais ce qui est sûr, c'est que si on ne le soignait pas dans les heures qui suivent, il y passerait à coup sûr.

"Pourquoi moi ? Pourquoi ai-je une compétence si nulle ? Mon pouvoir est ridicule. Si j'avais un pouvoir pratique et une compétence de combat, non, même un soutien, je n'allais pas souffrir autant. J'ai même essayé de l'améliorer pourtant... Merde, je vais vraiment mourir comme ça ? Je crois que c'est peut-être mieux ainsi. Je prie pour que dans ma prochaine vie, je naisse avec tous les avantages : une famille, un bon pouvoir... Eh merde, qu'est-ce que je raconte. Papa, maman, je ne veux pas mourir", marmonna Déon alors que sa voix commençait à s'éteindre et sa conscience à s'estomper.

"La vie est parfois si injuste, si seulement..." Ce furent les dernières paroles que Déon prononça avant que l'obscurité ne consume sa conscience.

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[Dans un village]

Un homme grand de taille, cheveux noirs, mèches grises, yeux noirs, musclé, avec un tatouage sur le flanc gauche, revenait de la chasse à la tête d'un groupe, les mains chargées de gibier. À ses côtés se trouvait un groupe d'hommes avec le même tatouage. Tous, avec leurs butins à la main, discutaient et riaient à gorge déployée.

"Je dois rentrer avant le couvre-feu, sinon la femme risque de me passer un savon, et croyez-moi, elle me fait peur dans ces moments", dit l'homme à ses camarades avant de prendre la direction de sa maison.

"Hahaha, donc même le chef tout-puissant a peur de sa femme. Voilà qui est très drôle. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour voir la tête que tu fais quand Tilda se met en colère", marmonna Johan, un membre de la cohorte. Le reste du groupe pouffait de rire.

"Oui, c'est ça, continuez de vous marrer. Johan, va te marier, tu verras comment la vie d'un homme devient rythmée après le mariage. C'est à la fois très agréable et un peu... Comment dire ? Tu ne le sauras jamais, M. le célibataire", répliqua l'homme avant de disparaître de leur champ de vision.

"Hein ? Comment le chef fait pour entendre d'aussi loin ? Pourtant je n'ai fait que chuchoter", dit Johan, très étonné, alors que chacun des membres de la cohorte prenait la direction de sa maison.

"Croyais-tu qu'il avait volé la place de chef ? Il est juste trop fort. C'est dommage que son fils n'ait pas hérité de sa force et soit aussi inutile...", dit Gérard, un autre membre de la cohorte, à Johan avant de partir à son tour.

De retour à la maison, l'homme s'attendait à voir sa femme lui sauter au cou pour l'accueillir comme d'habitude, mais rien. La maison était trop calme. Il déposa les gibiers et fit un tour de l'autre côté de l'habitation. C'était l'endroit préféré de son fils, là où il se cachait, mais chose étrange, il n'y trouva personne. Inquiétude, peur et anxiété prirent le dessus, mais il se devait de rester calme car, après tout, il était un chasseur. Il retourna cette fois-ci dans la maison et fouilla toutes les chambres, toujours personne, mais il remarqua un certain désordre. Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer et où se trouvent sa femme et son enfant ? Très vite, il activa sa compétence de hunter et commença alors les recherches. Cette fois-ci, ce n'était pas pour attraper du gibier, mais pour sauver sa femme et son fils.

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[Dans une forêt]

Une femme désespérée cherchait son enfant en essayant de le localiser grâce au charme qu'il lui avait remis. Cela faisait déjà environ une heure qu'elle avait quitté la maison à la recherche de son enfant, mais toujours rien. "Peut-être que j'aurais dû attendre l'arrivée de Nox. Non, plus le temps passe, moins nous aurons des chances de le retrouver. J'ai pris la bonne décision. Nox saura nous retrouver", se répétait-elle pour se justifier. Finalement, ses recherches la menèrent vers une montagne. Après avoir mis une demi-heure pour arriver au sommet de celle-ci, elle pouvait apercevoir de l'autre côté la silhouette d'un garçon de 12 ans allongé par terre, près d'un rocher, qui glissait dans un lac de sang. Sans qu'on ne le lui dise, peut-être que c'était l'instinct maternel, mais elle savait que c'était son garçon.

"Déon, Déon !" criait-elle au bord des larmes, et sans plus attendre, elle commença à chercher un moyen pour descendre. C'est alors qu'elle entendit une voix familière l'appeler.

Cela faisait déjà un quart d'heure qu'il traquait sa femme. Nox était un chasseur très doué, donc même si sa femme et son fils s'étaient fait kidnapper et se trouvaient au bout de l'autre continent, il les retrouverait. Mais il devait les trouver avant la nuit. Très confiant, et surtout se forçant à rester calme et rationnel, Nox ne pouvait pas s'empêcher de se demander ce qui était arrivé. Seul, imaginant des scénarios dans sa tête, il continuait de suivre les traces de sa femme jusqu'à ce qu'il l'aperçoive en haut d'une montagne.

"TILDA !" cria-t-il à haute voix. En trois mouvements, il était déjà en haut de la montagne. Et là se trouvait sa femme, les yeux en larmes : "Déon, Déon", disait-elle en haletant et en lui montrant du doigt où il se trouvait.

"Calme-toi, ça va aller, c'est bon, je suis là", dit Nox pour rassurer sa femme. Puis, il la souleva et sauta vers le bas de la montagne où se trouvait son fils.

Une fois en bas, Nox laissa sa femme descendre. En même temps, celle-ci se précipitait pour voir comment son fils allait.

"Nox, il s'est fracassé la tête et ses membres sont fracturés. De plus, son pouls est faible, je ne sais si mon pouvoir de guérison suffira... Que diable s'est-il passé ?" disait Tilda, les yeux larmoyants, pendant que Nox lui disait de faire le nécessaire.

Nox, de son côté, regardait la scène et devinait plus ou moins ce qui s'était passé. Après la fin du traitement, Nox prit Déon et, avec sa femme, se dirigea vers leur maison. Il faisait déjà nuit, aucun d'eux ne parlait, un silence mort planait pendant qu'ils marchaient au clair de lune.

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[Il y a 4 heures]

Derrière la cour de sa maison se trouvait un garçon de 12 ans qui n'arrivait pas à s'intégrer dans son environnement par son manque de talent. Toujours en train de chercher des façons d'entraîner et renforcer son talent qualifié d'inutile, cette fois-ci il enchaînait quelques pompes en gardant ses sens éveillés. Dehors, un groupe de trois garçons du même âge que Déon passait devant sa maison.

"Croyez-vous que cet inutile est là ? Ça fait un moment que je ne le vois plus. Avez-vous de ses nouvelles ?" demanda-t-il à son second.

"Jack, fous-moi la paix. Qu'est-ce que ça peut me faire si cet inutile disparaît ou pas ? S'il peut se permettre de se la couler douce, c'est parce que son père est le chef du village. Mais cela ne va pas durer", reprit-il avec un sourire malicieux aux lèvres.

"Hein ? De quoi tu parles, Théo ?" rétorqua le troisième, surpris.

"Le titre de l'homme le plus fort, à la fin de cette année, sera décerné à moi ou à mon père...

Haha, mon père m'a dit qu'il y avait une relique d'héros dans la forêt vers la montagne et que si quelqu'un la trouvait, il pourrait recevoir son héritage. Et laisse-moi te dire que je compte bien la chercher. J'ai des ambitions, tout ce que tu imagines", dit Théo avec un visage amusé plein de vantardises.

"C'est peut-être juste une rumeur, mon grand-père m'avait raconté une histoire du même genre quand j'étais encore enfant...", répliqua Jack. Cette remarque ne plut pas du tout à Théo, qui l'ignora.

Déon avait, sans le vouloir, écouté cette conversation vu que sa compétence était activée.

Ding !

[Votre compétence "Amélioration des sens" a augmenté de 0,5 %.]

"Fichue fenêtre de statut", dit-il en pressant ses poings si fort qu'on entendit un craquement. En maudissant la fenêtre de stat, celle-ci apparut, et il en profita pour y jeter un coup d'œil. Comme d'habitude, rien n'avait véritablement changé.

[Nom :] Déon

[Espèce :] Humain

[Rang :] F

[Valeur d'expérience :] 0 / 100

[Force :] 5

[Agilité :] 4

[Mana :] 10

[Endurance :] 5

[État :] Normal

[Intelligence :] 10

[Chance :] 10

[Attributs :] Neutre (Aucun)

[Arbre de compétences : Compétence innée]

1 - [Amélioration des sens (19 + 0,5 %) :] E

[Titre :]

[Profession / classe :] Mage

Déon secoua la tête en voyant sa fenêtre de stat. Seule sa chance était mieux classée.

"Peut-être qu’en visitant les alentours de la montagne je tomberai sur l'héritage. Père et mère seront étonnés", se murmurait Déon avec un visage amer. Puis il regarda une dernière fois sa fenêtre de stat. "Qui ne tente rien n'a rien", dit-il avant de rentrer dans sa chambre pour se préparer à l'expédition.