Virginie était là, immobile, les yeux clos.
Je me suis assis près d'elle, le dos contre le mur froid.
— « Au fond, personne ne mérite le pardon… Car même les gestes les plus anodins peuvent devenir un cauchemar pour autrui. Ne pas sauver, ne pas aimer, ou simplement exister… peut déjà être un dysfonctionnement. » ai-je murmuré.
Son corps nu me donnait des pulsions animales. Une envie de le déchirer, de le profaner. Mais non. J'ai sorti mon téléphone. L'écran s'est illuminé dans l'ombre et j'ai commencé à filmer. Un sourire pervers étira mes lèvres.
— « Je sais que tu n'es pas morte… Je vais te ramener chez nous. Chez toi. Et tu verras… Ou peut-être que je cherche seulement des excuses à mes crimes. »
Le corps de Virginie, allongé, ressemblait à une toile d'artiste. Belle, glaciale, intouchable.
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De l'autre côté de la ville, c'était un autre monde.
Evan avait transformé son salon en un paradis discret : bougies parfumées, table élégante, lumière tamisée. Rex, leur voisin, jouait les serveurs en smoking improvisé. Pas de fleurs — Evan savait que Lucy en avait horreur depuis son enfance, à cause de ce frère qui l'avait un jour jetée sur des roses épineuses.
Lucy entra, stupéfaite.
— « Tu as fait tout ça ?! » demanda-t-elle, émue.
— « Une soirée comme tu les aimes. Pas trop tape-à-l'œil, mais pas banale non plus. »
Les plats défilaient, soigneusement choisis. La musique flottait comme un voile léger.
— « Tu es incroyable, Evan… mais moi je n'ai rien à t'offrir. Ça me rend honteuse. »
— « Toi, tu me suffis. »
Un sourire. Un instant suspendu. Le paradis dans un monde en ruines.
Pendant ce temps, Zarah roulait sur l'autoroute. Sa valise remplie de dossiers reposait sur le siège arrière. Depuis la battue dans la forêt, le S.H.A.R.D. était au cœur d'une tempête médiatique. Les images tournaient en boucle à la télévision. Les rues s'emplissaient de manifestations en hommage aux victimes. La population grondait, réclamant justice. Zarah le savait : cette mission pouvait changer le cours des choses.
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Chez Rory, un autre décor.
Le lundi matin s'ouvrait sur un parfum de café et de pain grillé. Mélodie, élégante même dans son rôle d'épouse et de mère, avait tout préparé. Elle posa une main sensuelle sur la poitrine de Rory.
— « Les enfants dorment encore… Il est presque 7 heures. Tu es sûr d'avoir le temps ? » chuchota-t-elle avec malice.
— « J'ai toujours le temps pour ce qui est juste. » répondit-il en esquissant un sourire.
Leur intimité fut interrompue par une voix agacée :
— « Papa, maman… sérieux ?! »
C'était Jacques, leur fils aîné, de retour du Québec. Spécialiste en sciences criminelles au sein du S.H.A.R.D., il avait insisté pour aider à attraper le tueur de la forêt.
— « Déjà envie que je reparte ? » lança-t-il en riant quand Rory plaisanta sur son séjour.
Mais rapidement, l'ambiance redevint studieuse. Jacques avait déjà installé son matériel : ordinateur, casque, logiciels spécialisés. Officiellement, il n'avait pas le droit d'enquêter ici. Mais il profitait du statut de son père pour plonger dans les archives confidentielles. Obsédé, il passait ses journées à décortiquer chaque rapport, chaque autopsie, chaque vidéo.
Les experts consultés par la presse disaient tous la même chose :
— « Ce qui effraie, ce n'est pas seulement qu'il tue. C'est qu'on ressent une conscience derrière chacun de ses actes. »
Pour Jacques, ce n'était pas une surprise. Depuis la médiatisation des meurtres, beaucoup voyaient en GRÉY un artiste morbide. Un monstre qui transformait le chaos en esthétique. Mais Jacques cherchait autre chose : prédire le prochain coup. Comprendre l'origine de cette monstruosité.
Le soir, quand Mélodie vint lui poser une tasse de thé sur l'épaule, il sursauta.
— « Tu ne crois pas qu'il est temps de faire une pause ? Il est presque 20 heures. »
Jacques réalisa qu'il avait passé la journée plongé dans les dossiers. Dans le salon, les jumeaux s'installaient déjà à la table des enfants. Mélodie soupira :
— « On devrait commencer sans lui… Ton père rentrera tard, comme toujours. »
Et en effet, ce fut dans la nuit que Rory franchit la porte. Jacques, encore éveillé, l'attendait.
— « Bienvenue chez toi. » dit jacques.
Rory épuisé répondit :
— « Merci… tu ne dors pas ? »
— « Pas encore. » répondit Jacques, le ton sec, les yeux fatigués.
Rory hocha la tête, avant de s'éclipser vers la chambre conjugale. Jacques, lui, resta seul dans le salon.
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----------fin du volume 1 annonce------------
✨📖 FIN DU VOLUME 1 DE GRÉY ! 📖✨
Merci à tous ceux qui m'ont suivi dans cette aventure. Ce n'est que le début… la suite arrive très bientôt 🔥
👉 Le Volume 2 sera deux fois plus fort et horrifique !
Il commencera avec un premier chapitre explosif intitulé :
⚡ "Le S.H.A.R.D sous haute tension" ⚡
et continuera avec 10 chapitres de 4 000 mots environ. Préparez-vous, l'enfer ne fait que commencer…
En attendant, découvrez aussi nos autres œuvres :
Ntole
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